
La situation a dégénéré à nouveau hier matin (29 février) vers dix heures et demie à la faculté des lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba à la suite deux nouvelles agressions perpétrées par le groupuscule qui occupe la faculté. La professeur Samia Yazidi a été empêchée d’assurer son cours et a essuyé les quolibets et les insultes d’une bande déchaînée.
Le professeur Souhaïl Chemli est devenu la cible privilégiée de ces assaillants qui s’en sont pris à lui pour la deuxième fois en huit jours. Aujourd’hui ce sont deux niqabées appuyées par leurs partisans qui se sont particulièrement distinguées en défonçant la porte de la salle affectée à ce dernier, après l’avoir abreuvé d’un concert d’injures d’une rare intensité.
Dégradation de biens publics et participation à la dégradation de biens publics, entrave à des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, ces délits dont les membres du groupe se sont rendus coupables aujourd’hui, sont des infractions à la loi dont ils sont coutumiers depuis trois mois et qui sont sanctionnées par le code pénal tunisien en vertu de plusieurs articles dont l’article 116, qui stipule que : « quiconque exerce ou menace d’exercer des violences sur un fonctionnaire public pour le contraindre à faire ou à ne pas faire un acte relevant de ses fonctions » commet une infraction pénale. Mais ils n’ont jamais été traduits en justice pour ces délits ni même sérieusement inquiétés malgré les récidives, et les plaintes déposées par l’administration et les victimes de ces agressions.
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