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revenu de base
Travail, paresse, argent : qu’en disent les chercheurs ?
Article mis en ligne le 27 octobre 2013
dernière modification le 24 octobre 2013

Ce ne sont pas les objections qui manquent au revenu de base. Mais sont-elles sérieusement fondées ? Le blogueur Niebuhr s’appuie sur la connaissance universitaire pour en réfuter quelques unes.

Je voudrais faire un petit résumé des sentiments qui constituent ces obstacles et souligner les contre-arguments que j’ai donnés face à ces points de vue.

La première objection est que l’être humain est naturellement paresseux. Cela équivaut la plupart du temps à établir l’assomption muette, bien que sous-jacente, que l’on connait la nature humaine. La plupart de cette base théorique est fondée dans l’éthique du travail Protestante, sur laquelle d’autres ont écrit, particulièrement Max Weber et de nombreux historiens politiques, comme par exemple Michael Walzer.

Prenons ce problème objectivement. Car si l’on se tourne vers la recherche, il existe plusieurs indices, basés sur des études significatives, qui suggèrent que l’homme n’est pas « adepte de l’oisiveté » ou « anti-travail ». La plupart des recherches, en vérité, concluent l’inverse.
Les Humains sont naturellement travailleurs

Une étude indépendante menée par des psychologues de l’Université de Chicago, ainsi que de multiples études menées par des psychologues canadiens, dont John Eastwood de l’Université de York, ont abouti à deux conclusions sur les attitudes inhérentes aux gens vis-à-vis du travail et de la paresse : nous aimons le premier, la seconde nous rend misérables. De nombreux résultats cliniques montrent l’existence d’un lien fort entre travail, occupation, et sentiment de bonheur et de satisfaction (voyez par exemple Hsee et alia, 2010), tandis que la paresse et l’ennui sont corrélés avec l’anxiété et la dépression (Eastwood & Eastwood 2009, Eastwood et alia 2010). Les humains sont naturellement travailleurs. Il suffit de leur donner une bonne raison de réaliser une tâche et ils la feront. Cela les rendra même plus heureux, suggèrent les travaux de Hsee (2010). (...)