
Dans cette période, forte en émotions, nous ne pouvons que souhaiter que les prises de position diverses améliorent le vivre ensemble à l’Ecole. Et nous le savons, le vivre ensemble passe par la poursuite des réformes, la refondation de l’Ecole. Nous espérons que tout un chacun trouve la capacité à mettre son énergie et sa force au service du collectif pour relever les défis qui nous attendent.
Nous condamnons énergiquement les exécutions, les meurtres de la semaine dernière. Des millions de personnes sont descendues dans la rue en France et au-delà de nos frontières. Les réseaux sociaux ont frémi à l’unisson. L’émotion s’exprimait jusque sur les lieux de travail. Pour quelques heures, l’union sacrée s’est mise en œuvre pour faire rempart à l’abominable et défendre la liberté d’expression qui n’est rien d’autre qu’un des piliers indispensables à la bonne santé des démocraties.
L’Ecole doit rester un lieu où aucun sujet ne peut être tabou à partir du moment où l’on sait adapter le discours en fonction des élèves. L’Ecole doit pouvoir rappeler une évidence, qui n’est visiblement pas connue ou partagée par tous : dans les lois de la République, le blasphème n’existe pas. Dans un Etat laïque, on peut librement blasphémer parce que les croyances des uns ne s’imposent pas aux autres ! Rappelons aussi que la liberté d’expression ne s’arrête que là où commence la loi ; loi qui prohibe le racisme, l’antisémitisme, l’incitation à la haine, l’islamophobie, l’apologie du terrorisme... !
Les événements de la semaine dernière demandent de nouvelles mobilisations à tous les niveaux. Dans l’urgence, nous avons proposé que soit mis en place un numéro vert. Lorsque la laïcité est attaquée ou que des élèves se sentent victimes de racisme, une réponse doit pouvoir leur être apportée rapidement. (...)