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Numéro zéro
Traitement des roms à ST-Etienne, 1 degré de plus dans l’infâme
Lettre à la mairie Publiée le 22 avril 2016
Article mis en ligne le 24 avril 2016

(...) nous étions une petite dizaine de militants au fin fond du parc du puits Couriot sous un pont du chemin de fer où, sous des abris de fortune, étaient installées deux familles ROMS mises à la rue par les services de l’état depuis le 4 avril suite à la fermeture du gymnase réquisitionné par le Préfet dans le cadre du plan hiver. En effet, vos policiers accompagnés semble-t-il des services de l’état avaient la veille rendu visite à ces deux familles les menaçant de mettre les pères en garde à vue, de confisquer leur matériel s’ils ne décampaient pas au plus vite.

Un coup de poignard de plus à ces familles qui sont les seules à ne pas avoir été relogées à la fermeture du gymnase à croire que lorsqu’on est rom on n’appartient plus à l’espèce humaine. (....)

Les militants qui soutiennent ces familles ont passé la journée à chercher d’autres solutions d’hébergement en vain. L’annonce de vos policiers les a en effet paniqués c’est pour cette raison que nous étions auprès d’eux hier matin, ils avaient peur d’une descente de police, les enfants avaient peur que leurs pères aillent en prison, les mères de se retrouver seules avec leurs enfants. Je vous rappelle, Monsieur le Maire, que c’est à ces mêmes familles que vos services ont refusé l’attestation de domiciliation les privant ainsi des derniers maigres droits auxquels ils pouvaient prétendre.

La somme de toutes ces injustices ne suffit pas. Hier, en effet vos services ont confisqué tout le matériel des familles. Et pourtant, comme tous les matins, ils avaient déplanté les tentes et rangé tout leur matériel au fin fond du parc à l’abri d’une cache dans le mur de soutènement de la voie ferrée. Poucettes, tentes, matelas mais aussi vêtements de rechange, les quelques jeux qu’avaient les enfants, leurs cartables et oui tant bien que mal les enfants vont à l’école. J’aurais aimé votre présence, mesdames et messieurs les élus municipaux, quand avec les pères j’ai annoncé la nouvelle de votre larcin car je vous considère tous coupables même si le commanditaire est M Liogier, l’adjoint à la sécurité que je renommerai plutôt l’adjoint à la mise en danger d’autrui. 10 fois, 100 fois les enfants sont venus me demander si vous aviez pris aussi les jeux, leurs cartables, leurs vêtements de rechange… Non ils n’ont pas pleuré, ils étaient en colère ce qui les fâchait le plus c’est de ne pas avoir leur matériel pour la reprise des classes. Peut-être que l’école reste le seul lieu où ils sont considérés à égalité avec leurs petits camarades…

Hier soir sans plus aucun effet pour dormir, nous avons appelé tout le monde, de l’église au préfet en passant par le 115 mais personne n’a pu nous proposer de solution. Quant à vos services impossible de joindre l’adjoint d’astreinte… (...)