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Libération
« Trafic d’influence » : une affaire ressort du placard
Article mis en ligne le 31 juillet 2020

Une association féministe a saisi le parquet de Lille pour relancer une autre enquête visant Darmanin. Là encore, une plainte avait été classée sans suite en 2018.

(...) Les emmerdes volent proverbialement en escadrille pour Darmanin. Le 21 juillet, l’association Pourvoir féministe, créée en juin, a saisi le parquet de Lille pour réveiller une autre affaire concernant l’élu du Nord. L’objectif est en effet de relancer une enquête, classée sans suite en 2018 et ouverte à l’époque pour « abus de faiblesse ». (...)

Il y est encore question d’une relation sexuelle, datée de septembre 2015, entre l’actuel ministre et une habitante de Tourcoing. Celle-ci accusait alors Darmanin, maire de la ville, de l’avoir incitée à des relations sexuelles en échange d’une aide pour obtenir un logement et un emploi, alors qu’elle se trouvait en situation de précarité. Dans son courrier à la procureure, Anaïs Leleux, la présidente de Pourvoir féministe, évoque des « SMS, courriers, factures semblant attester de faits susceptibles de relever du trafic d’influence ». Elle insiste sur des courriers écrits par Darmanin aux « dirigeants de quatre bailleurs, parmi lesquels Lille Métropole Habitat, dont il [était] alors lui-même l’un des administrateurs » en tant que maire. (...)

« On a une femme qui nous dit "avant qu’il envoie ces courriers, Darmanin est venu chez moi, je lui ai fait une fellation", explique Anaïs Leleux à l’AFP. Si ces faits sont avérés, Gérald Darmanin s’est rendu coupable de trafic d’influence. Un élu n’a pas à solliciter ou même accepter de dons physiques […] en échange d’une intervention. »

« Honteux »

 Selon le JDD, Sarah, qui aurait changé de position ces dernières années, aurait écrit des SMS à Darmanin après qu’elle a découvert l’initiative de Pourvoir féministe. « Pour moi, il n’y a pas d’abus de pouvoir ni de trafic d’influence », aurait-elle écrit au ministre.
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