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Théorie du genre et théorie du complot
Article mis en ligne le 19 décembre 2012
dernière modification le 17 décembre 2012

Risque de dommage collatéral pour l’égalité hommes, femmes : opposés au mariage pour tous, des députés UMP fustigent le travail de lutte contre les stéréotypes à l’origine des inégalités.

(...) Les députés créent un malentendu en parlant de « théorie du genre ». Celles et ceux qui tentent d’introduire les « gender studies » en France à l’image de ce qui existe dans les pays anglo-saxons parlent « d’études de genre » et non de « théorie ». Il s’agit d’analyser les constructions sociales qui conduisent les hommes et les femmes à se comporter selon des normes différentes. Mettre à jour les « normes masculines » et les « normes féminines » socialement construites, comprendre par exemple pourquoi, comment un groupe social finit par estimer que certains métiers, certaines fonctions sont pour les femmes, d’autres pour les hommes... Ils travaillent sur la « construction sociale des sexes » à l’image de Françoise Milewski et Hélène Périvier, économistes à l’OFCE, qui ont créé Presage (Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre), le premier département de gender studies à l’Institut d’études politiques de Paris (IEP)... Une création qui ne date que de 2011. Mais que les députés se rassurent, il n’y a pas beaucoup de « Presage » en France...

La définition de la « théorie du genre » de la proposition de résolution est très loin des études de genre : « idéologie qui consiste à dire que l’homme et la femme sont interchangeables ». Interchangeables ? Des individus peuvent être interchangeables pour accomplir certaines tâches... interchangeables dans l’absolu, ça ne veut pas dire grand chose. (...)