
...Dans la semaine du 27 septembre au 3 octobre 2010, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées tout à fait arbitrairement dans les rues de Bruxelles à l’occasion d’un campement de protestation contre les politiques migratoires et le régime de contrôle et de répression qui les accompagne...
...Devant la violence quotidienne et le racisme décomplexé du système actuel, face au saccage des structures sociales, l’exploitation et la destruction des vies qu’il implique, nous sommes pourtant nombreux à vouloir nous opposer sans attendre que le pouvoir nous y autorise. Ces campements sont donc l’occasion de mener des actions, symboliques ou non, contre les acteurs de notre oppression, en ciblant des institutions, entreprises et organisations non gouvernementales qui participent à la gestion du contrôle que nous subissons continuellement et de façon chaque jour plus inquiétante. Il s’agit pour nous d’exprimer notre opposition de façon radicale. Et on ne saurait parler de violence, puisqu’aucune personne physique n’est jamais prise pour cibles dans nos actions, sauf si elle s’oppose elle-même avec violence à ce que nous entreprenons (policiers). Qu’on se le dise une fois pour toute : nous croyons au sabotage, mais rejetons comme tout-un-chacun la violence physique. ...
...Bien que ces violences aient eu lieu toute la semaine à l’encontre des personnes investies dans le campement, je voudrais focaliser mon récit sur les douze heures durant lesquelles j’ai moi-même été arrêté et placé en prison au cours de la nuit du vendredi 1er au samedi 2 octobre. Ces quelques heures ont eu sur moi comme un effet de marteau, tant ce que j’ai vu n’avait pas de commune mesure avec les violences policières dont j’ai eu l’occasion d’être souvent témoin auparavant. ...
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