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TANZANIE – La fin des essais en champs de plantes transgéniques ?
Article mis en ligne le 29 novembre 2018
dernière modification le 27 novembre 2018

Le gouvernement tanzanien a décidé le 21 novembre 2018 l’arrêt et la destruction immédiate de tous les essais en champs de plantes transgéniques. Cette décision suit de peu le refus du gouvernement sud-africain d’autoriser un maïs génétiquement modifié de Monsanto.

La plupart de ces essais étaient réalisés sous les auspices du programme conjoint entre Monsanto, la Fondation Gates et l’institut tanzanien pour la recherche agricole (Tanzania Agriculture Research Institute, TARI) et concernaient des maïs génétiquement modifiés censés mieux gérer les ressources en eau (Water Efficient Maize for Africa – WEMA).

Le ministère s’emporte contre le lobby pro-OGM

Cette décision a été prise suite à la publication par le TARI des résultats de ces essais sans avoir obtenu l’autorisation nécessaire. Le TARI a en effet communiqué largement sur le succès de ces essais et organisé différentes actions de lobbying, notamment en invitant le Comité parlementaire de l’alimentation et de l’agriculture à visiter ses installations… Or les essais sont censés ne pas être « ouverts » au public. Pour le ministère, le TARI, en organisant ces actions de lobbying, est sorti de sa mission. Il dénonce aussi l’instrumentalisation par certains militants chercheurs pro-OGM des petits paysans « pauvres et affamés ». (...)

La décision récente des autorités sud-africaines en charge de la biosécurité de rejeter la demande de Monsanto pour la libération commerciale du maïs génétiquement modifié MON87460 x MON89034 x NK603 a été prise au motif que les données des essais sur le terrain n’ont pas démontré de manière suffisante l’efficacité présumée de la résistance à la sécheresse et aux insectes. Le MON 87460 est actuellement testé sur le terrain au Kenya [1], en Ouganda et au Mozambique, où le projet WEMA est également actif. La décision d’arrêter les essais est un autre coup dur porté à ce projet, qui a suivi de près la décision sud-africaine. (...)