
Après la reprise par l’armée syrienne du quartier de Baba Amr, dans la ville de Homs, l’aide internationale du CICR aux civils n’est toujours pas autorisée par Damas. Notre partenaire La Liberté avait recueilli les témoignages poignants des résistants avant la chute du quartier rebelle.
Une heure du matin à Bab Amro, le quartier de Homs bombardé depuis vingt-six jours et cerné par l’armée syrienne. Au bout du fil, les jeunes défilent les uns après les autres, et témoignent de l’horreur des combats. Comme s’ils devaient faire leurs adieux au monde. Comme un testament.
Il y a Bassil, Omar, Abu Mohamed... Ils parlent de la férocité de l’attaque, de leur résistance, de leurs dernières heures à vivre avant d’être broyés par les chars de l’armée de Bachar dans l’indifférence totale.
Ils savent que leur temps est compté. Leurs fusils et leurs RPG ne pèsent pas lourd face aux 7 000 hommes de la 4e division, dirigée par Maher, le frère de Bachar al-Assad.
Après vingt-six jours de bombardements sur Homs, l’infanterie est entrée en action mercredi. « Je sais que je vais mourir », témoigne Mohamed Al Mahmed, le médecin qui a lancé un SOS dans les colonnes de La Liberté.
« J’ai fait tout ce que j’ai pu pour sauver des vies, des blessés. Je demande encore une fois au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d’assumer sa responsabilité et de venir nous aider. Il y a encore avec nous des milliers de femmes et d’enfants. Il faut évacuer avant l’arrivée des soldats. Nous nous sentons abandonnés. Et tous ceux qui nous regardent mourir sans rien faire seront jugés par l’histoire. »
(...) Ebuzzing