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Sur son voilier fait maison, Yann Quénet a fait le tour du monde
#exploit #yannquenet #tourdumonde
Article mis en ligne le 9 octobre 2022

À cinquante ans passés, Yann Quénet vient de boucler un tour du monde sur un bateau autoconstruit de 4 mètres. À l’heure des « giga-yachts » et des navires truffés de hautes technologies, il défend une manière plus sobre de naviguer.

(...) Âgé de 53 ans, Yann Quénet vient de boucler son premier tour du monde en solitaire, réalisé sur un voilier autoconstruit de 4 mètres. 4 mètres, pour un bateau, ce n’est pas grand-chose : plus long qu’une table à manger, plus court qu’un SUV. L’aventurier nous reçoit dans son atelier de Saint-Brieuc, où il s’est établi depuis son retour à terre, en août. Une odeur de sciure et de vieille pierre imprègne les lieux. Perceuses, marteaux et tournevis recouvrent les murs. Au milieu de ce bric-à-brac trône Baluchon, le minuscule navire sur lequel Yann Quénet a passé les trois dernières années.

« Voilà la bête », sourit le navigateur en caressant la coque grenadine. À l’intérieur, ni cordage exotique, ni voile en carbone, ni aucun des joujoux hypertechnologiques prisés par la plupart des plaisanciers et des coureurs au large. Seulement un matelas orange, un panneau solaire, deux-trois couverts, et quelques bidons pour emmagasiner l’eau et la nourriture lors des longues traversées — l’une d’entre elles, entre la Nouvelle-Calédonie et La Réunion, a duré 77 jours.

À l’heure où les milliardaires s’arrachent des « giga-yachts » de 60 mètres de long, où les voiliers s’équipent de micro-ondes, de climatiseurs et de machines à laver, Yann Quénet a fait le pari de la sobriété. « Pour moi, un bateau, c’est tout simple : une caisse en bois, un mât, un bout de tissu et un gouvernail. Le reste, c’est du superflu. Les radars, les ordinateurs, ça ne sert qu’à rassurer les gens. Ça éloigne du contact avec la mer. » (...)

« Voilà la bête », sourit le navigateur en caressant la coque grenadine. À l’intérieur, ni cordage exotique, ni voile en carbone, ni aucun des joujoux hypertechnologiques prisés par la plupart des plaisanciers et des coureurs au large. Seulement un matelas orange, un panneau solaire, deux-trois couverts, et quelques bidons pour emmagasiner l’eau et la nourriture lors des longues traversées — l’une d’entre elles, entre la Nouvelle-Calédonie et La Réunion, a duré 77 jours.

À l’heure où les milliardaires s’arrachent des « giga-yachts » de 60 mètres de long, où les voiliers s’équipent de micro-ondes, de climatiseurs et de machines à laver, Yann Quénet a fait le pari de la sobriété. « Pour moi, un bateau, c’est tout simple : une caisse en bois, un mât, un bout de tissu et un gouvernail. Le reste, c’est du superflu. Les radars, les ordinateurs, ça ne sert qu’à rassurer les gens. Ça éloigne du contact avec la mer. » (...)

Il y a encore quelques années, « M’extirper de toutes les contraintes, des chefs, des patrons »

Aucune crainte, chez lui, de sortir des rails, de ne pas correspondre aux normes. « Ça vient peut-être de mon introversion. Le fait de ne pas trop communiquer avec le reste du monde et d’être dans ma bulle était un handicap, à la base. C’est devenu un avantage. Ça m’a permis de ne pas être trop influencé par les autres modes de pensée. » « Dès que mon fils est devenu autonome et qu’il n’avait plus besoin de moi, j’ai démissionné. Je me suis dit, maintenant, je ne fais plus que des trucs rigolos ! » (...)
« M’extirper de toutes les contraintes, des chefs, des patrons »

Aucune crainte, chez lui, de sortir des rails, de ne pas correspondre aux normes. « Ça vient peut-être de mon introversion. Le fait de ne pas trop communiquer avec le reste du monde et d’être dans ma bulle était un handicap, à la base. C’est devenu un avantage. Ça m’a permis de ne pas être trop influencé par les autres modes de pensée. » (...)