
Une petite maison en bois a été construite pour le Palestinien Khidr Ibrahim At-Tawil, appelé Abou Karem. La maison vient de prendre forme. Il la regarde, les larmes aux yeux, des larmes de joie et des larmes de tristesse. Cette maison est un don de Dieu, après plusieurs années de douleurs et de souffrances
dans une maison de fer-blanc, vers la ligne séparant la bande de Gaza et les terrains occupés par "Israël" Sur cette ligne, les Palestiniens souffrent le martyre, dit At-Tawil.
Il y a des tirs quasi quotidiens de la part de l’occupation sioniste. On a peur d’une balle perdue, et même parfois d’une balle volontaire. C’est ce que beaucoup de fermiers palestiniens ont subi, tués par les soldats sionistes. At-Tawil parle de ses malheurs, mais exprime aussi de sa joie. Avec un long sourire, il remercie tous ceux qui ont participé à la construction de sa petite maison de quatre-vingts mètres carrés, surtout le » Comité populaire international ».
Aux plus nécessiteux
Pour sa part, Mostapha Al-Bahissi, directeur du Comité de Gaza, confirme que cette maison en bois sera le noyau d’un projet pour d’autres maisons pour abriter un bon nombre de familles dans le besoin.
Il souligne à notre correspondant que la construction de cette petite maison en bois représente un défi au blocus, à la fermeture des points de passage, au manque de tous les produits de construction.
La maison a été construite avec les moyens du bord, avec les produits de Gaza, sans ciment et sans fer.
Ces projets sont destinés aux gens dans le besoin, aux pauvres, aux nécessiteux, aux familles des captifs, aux familles des martyrs, aux malades.
Cette maison a coûté un peu plus de huit mille dollars. La maison est petite et à peine suffisante pour abriter une famille. Elle reste cependant un défi et un moyen pour offrir un abri digne pour les habitants de la bande de Gaza, souligne Al-Bahissi.
« Le Comité populaire international »a vu le jour, il y a quelques mois en Turquie, où se trouve le siège. Le Comité dispose aussi de certains bureaux ailleurs, au Liban, dans les pays du Golfe, en Asie de l’est et en Algérie.
Contre le blocus
Amro Abou Al-Qambaz est l’ingénieur coordinateur de ce projet. Il a en charge la fabrication en bois et la finition. Il confirme à l’envoyé de notre CPI que l’idée d’une telle maison est de vaincre le blocus et l’interdiction d’entrée dans la bande de Gaza de produits de construction, interdiction imposée par les occupants sionistes.
Le projet a évité l’utilisation du béton armé, afin d’éviter tout besoin en ciment et en fer manquant dans la bande de Gaza, souligne l’ingénieur.
D’autres unités semblables à cette maison en bois sont en train d’être construites. Elles abriteront les familles qui sont dans le besoin, telle la famille d’Al-Tawil. Heureusement, des donateurs soutiennent de tels projets, des donateurs à l’instar du Comité populaire international, conclut l’ingénieur Abou Al-Qambaz.