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Sur le climat, les journalistes ont une responsabilité, estime Olivier Aballain, selon qui la profession doit évoluer.
Article mis en ligne le 11 octobre 2021
dernière modification le 10 octobre 2021

Journaliste et formateur à l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ), où il est responsable du master Climat et médias, élaboré avec des chercheurs de l’université Paris-Saclay, Olivier Aballain a assisté aux tables rondes des Assises du journalisme de Tours sur ce sujet.

Olivier Aballain : Je trouve qu’on confond ce qu’on appelle l’« engagement » et la raison d’être du journalisme. Je pense qu’un journaliste qui n’entend pas influer sur l’actualité et pousser des sujets qui lui semblent intellectuellement prioritaires, par exemple autour de la question climatique, n’est pas vraiment un journaliste. Ce n’est pas être militant que de faire en sorte de préparer la société à affronter un défi qui est déjà là, qui a déjà un effet important et qui risque de se démultiplier dans les dix prochaines années.

Des journalistes se sont engagés dans la lutte pour l’alphabétisation. C’est une forme d’engagement qui a été assez naturellement assumée par les journalistes français… Mais, dès qu’on parle d’environnement, il faudrait être hyper neutre et attendre que le sujet s’impose à nous. Résultat, on n’en parle que quand il y a une catastrophe, alors que le reste du temps la pollution est quand même là, le réchauffement climatique demeure une réalité déjà vécue de façon destructrice, même en France. C’est là-dessus que la profession doit évoluer. (...)