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Souriez, vous êtes surveillés !
par Résistance lundi 12 mai 2014 -
Article mis en ligne le 17 mai 2014
dernière modification le 12 mai 2014

Le fil qui sépare la science-fiction de la réalité est parfois bien mince. L’intrigue des films de ce genre particulier est bien rodée : on y trouve un dictateur mégalomane, la plupart du temps animé d’une volonté effrénée de régner sur le monde ; ses méthodes sont brutales et il use de toute la puissance diabolique de la robotique pour réaliser ses desseins. Mais il y a toujours un homme, un héros, pour le contrecarrer. La planète Terre peut dormir tranquille : nous vivrons alors éternellement dans un monde de paix.

De nombreux secteurs sont aujourd’hui secoués par une activité scientifique frénétique. Les macros et micro-connaissances, les nanotechnologies échappent au commun des mortels qui voit le monde s’agiter dans ce qu’il perçoit comme une véritable fuite en avant. Il ignore tout ou presque tout de ce développement parce qu’il ne possède bien souvent pas les outils critiques nécessaires pour décoder son propre quotidien.

Sa liberté individuelle et sa vie privée s’en trouvent bien évidemment affectées. Dans ce monde post 11 Septembre, tout semble fait pour son bien. Il en est convaincu, même s’il s’aperçoit qu’en fin de compte nombre de décisions se prennent sans son consentement. Il a accepté sans broncher le contrôle de la société. Des lois ont même été promulguées en ce sens. Les cartes de crédit, les comptes bancaires obligatoires, les dossiers médicaux et judiciaires, les factures d’électricité, de gaz et d’eau, les passeports biométriques et les empreintes digitales, l’ADN, etc. Tout ceci est inséré dans de vastes bases de données sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle

 : nous ne maîtrisons ni l’utilisation qui en est faite ni ne connaissons le nom de ceux qui les détiennent. Politiquement, les choses ne sont pas plus reluisantes. Nous n’avons plus aucun contrôle sur l’État, ni sur le Parlement et encore moins sur cette lointaine Europe qui nous impose une rigueur avec la seule bénédiction d’une clique de profiteurs. Eh oui ! La crise profite à quelques-uns… Quant aux lois qui régentent notre vie, elles nous semblent tombées du ciel tellement elles semblent parfois à rebours des aspirations de la population. Force est de constater que le monde est guidé par une toute petite minorité. Certains osent même lui donnent un nom : le FMI, le G 20 ou le groupe Bilderberg. Ceux qui en font partie ont besoin pour asseoir leur pouvoir et assurer leur pérennité d’imposer un quasi bâillonnement de la société et des individus qui la composent.

Il existe déjà un « œil attentif » qui nous espionne partout. (...)

On assiste ainsi à l’émergence d’un régime autoritaire diffus où les pressions s’exercent de nulle part en particulier mais que tout le monde peut insidieusement ressentir, y compris le propre personnel des forces coercitives de l’État (armée et police). Car pour faire carrière dans ces prestigieuses institutions, la servilité l’emportera toujours sur l’intelligence.

Nous assistons en quelque sorte à un dépassement de la démocratie bourgeoise. Nos gouvernements ne gouvernent pas mais exécutent les directives d’énarques et d’experts qui ne sont que les relais de cette minorité obscure qui a tout intérêt à voir cette situation pérennisée. Les élections ressemblent de plus en plus à un sondage d’opinion. La pensée unique est partout : dans les journaux, à la télévision, sur les murs. Elle s’exporte même les armes à la main pour vous apporter ce dont vous étiez privés. L’État libre et démocratique a besoin de citoyens sains, dociles et ordonnés. Souriez, vous êtes surveillés !