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Six mois de tension signée Macron
Article mis en ligne le 9 mai 2019

Face aux manifestants, gilets jaunes ou militants syndicaux comme lors du 1er mai, le pouvoir assume une escalade de la violence, sans proposer d’autre issue politique que la nasse.

Le procédé est devenu courant. Le 1er mai, en fin d’après-midi, comme après d’autres manifestations chaotiques, le gouvernement a monté en épingle un incident qui, cette fois, s’est assez vite dégonflé. La ficelle était trop grosse. Car contrairement aux affirmations du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, il n’y a eu aucune « attaque » de blacks blocs contre l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Pas même d’« intrusion violente », comme il le soutient encore après avoir accepté de revenir sur sa première déclaration. Cette fable n’en a pas moins été complaisamment colportée vingt-quatre heures durant par la plupart des télés et des radios, et commentée sans distance par nombre de figures politiques de Jordan Bardella à Yannick Jadot, toutes indignées qu’un hôpital ait été pris pour cible. La fausse information castanérienne, validée par le Premier ministre, illustre de façon emblématique les méthodes de l’exécutif face à un mouvement social qu’il est incapable d’endiguer depuis six mois. (...)

Le 1er mai, les black blocs étaient bien moins nombreux qu’annoncés, mais cela n’a pas dissuadé les différentes unités de police présentes de « percuter » à plusieurs reprises les manifestants pacifiques. Prenant prétexte de quelques accrochages en aval du cortège syndical en train de se constituer, les forces de l’ordre y ont fait de multiples incursions dès 13 heures, soit une heure et demie avant le départ de la manifestation, chargeant sans discernement sur les trottoirs et entre les camionnettes de la CGT, de FO, de Solidaires ou de la FSU, sous une pluie de grenades lacrymogènes, faisant de nombreux blessés et créant des mouvements de panique parmi les manifestants. Incommodé, comme de nombreux manifestants, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a dû temporairement quitter les lieux et renoncer au point de presse prévu (...)