
Des médecins acceptant l’IVG simplement parce que le sexe du fœtus ne convient pas aux parents : l’affaire fait du bruit en Grande-Bretagne. La sélection prénatale, qui a lieu le plus souvent au détriment des filles, inquiétait aussi tout récemment le Conseil de l’Europe.
(...) Les anti-avortement se sont emparés de la polémique soulevée par ces allégations. L’un d’eux, cité par The Guardian, juge ainsi que les facilités d’accès à l’avortement rendaient « inévitables » de telles pratiques. De quoi alimenter l’inquiétude des ’pro-choix’, qui craignent que les ’pro-vie ’ s’appuient sur ce prétexte pour appuyer leurs demandes de restrictions à l’IVG. (...)
En Europe, quatre pays en particulier présentent des statistiques « inquiétantes » : l’Albanie, l’Arménie, ou encore l’Azerbaïdjan qui compte 112 naissances de garçons pour 100 filles et la Géorgie où le taux est de 111 garçons pour 100 filles. Des taux comparables à ceux de la Chine ou l’Inde, des pays où la pratique de la sélection prénatale avait aussi attiré, en juin 2011 l’attention de l’ONU.
Suivant le rapport de Doris Stump, le Conseil de l’Europe a adopté une résolution, appelant ses États membres à encourager les recherches et la collecte de données sur le sujet. Car les rares études existantes restent très parcellaires. Le texte invite également les États à fixer des lignes directrices décourageant le recours à la sélection prénatale.
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