
Le journalisme est en procès. Le rédacteur en chef de WikiLeaks, Julian Assange, risque jusqu’à 175 ans de prison pour avoir publié des informations véridiques dans l’intérêt du public.
Mai 2022
Le tribunal de district a bloqué l’extradition de Julian Assange du Royaume-Uni en janvier 2021, mais la Haute Cour a annulé cette décision lorsque le gouvernement américain a fait appel, et la Cour suprême a refusé d’entendre un appel de la défense. Julian reste en détention à HMP Belmarsh, où il est détenu depuis près de trois ans. Assange et sa compagne Stella Moris se sont mariés le 23 mars.
Julian Assange est recherché par les États-Unis pour avoir publié des documents du gouvernement américain qui ont révélé des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme en 2010.
Ces accusations motivées par des considérations politiques représentent une attaque sans précédent contre la liberté de la presse et le droit du public à l’information, car elles visent à criminaliser l’activité journalistique de base.S’il est reconnu coupable, Julian Assange risque une peine de 175 ans, qu’il passera probablement dans un isolement extrême.
Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a demandé au gouvernement britannique de "mettre fin à la privation de liberté de M. Assange". Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a demandé au gouvernement britannique de "mettre fin à la privation de liberté de M. Assange, de respecter son intégrité physique et sa liberté de mouvement, et de lui accorder le droit à une indemnisation".
Amnesty International a déclaré : "Si Julian Assange était extradé ou transféré de quelque manière que ce soit aux États-Unis, la Grande-Bretagne manquerait à ses obligations en vertu du droit international". Human Rights Watch a déclaré : "La seule chose qui s’interpose entre les poursuites engagées contre Assange et une menace majeure pour la liberté des médias dans le monde est la Grande-Bretagne.
La National Union of Journalists du Royaume-Uni a déclaré que "les accusations américaines contre Assange constituent une menace énorme, qui pourrait criminaliser le travail critique des journalistes d’investigation et leur capacité à protéger leurs sources".
D’éminents journalistes, avocats, universitaires et groupes de défense de la liberté de la presse s’expriment pour défendre le premier amendement et soutenir Julian Assange. (...)