
Le Centre Primo Levi et le Réseau Samdarra ont organisé le 11 octobre une rencontre à l’Assemblée nationale sur le thème « Le soin aux exilés, un enjeu de santé publique ». Cette rencontre a été introduite par Denys Robiliard, Député du Loir et Cher et membre de la commission des affaires sociales. Elle fait suite à la publication par les deux organisations de deux études consacrées à la santé mentale des réfugiés. Organisée au lendemain de la Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre), la matinée avait pour objectif de sensibiliser les politiques et les professionnels de la santé. Et de proposer conjointement des solutions adaptées à ce véritable enjeu de santé public.
On estime en effet à 125 000 le nombre de personnes vivant en France qui ont été victimes de torture ou d’autres formes de violence politique dans leurs pays d’origine.
(...) Pour le Centre Primo Levi et le réseau Samdarra, il est plus que temps d’inscrire cette problématique dans les enjeux de santé publique et notamment :
créer une instance interministérielle en charge de la santé mentale des migrants
inclure les victimes de torture et de violence politique dans les plans de santé publique au titre des personnes vulnérables
– soutenir les centres de soins et les consultations spécialisées ; adapter et renforcer les structures de droit commun (PASS, CMP, CMPP)
– développer et valoriser les études épidémiologiques et la recherche
– systématiser le recours à l’interprétariat professionnel
– renforcer les capacités des professionnels, à la fois par la formation mais aussi par des dispositifs de soutien dans l’exercice de leur travail
– garantir aux demandeurs d’asile un accès au logement, au soin et à l’autonomie
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