Le changement c’est pas pour maintenant… La traque contre les étrangers reste une priorité dans le département
(...) Les jours se suivent et se ressemblent. La semaine dernière, le père d’un enfant né en France est interpellé sur son vélo dans les rues de Troyes. Il vit en situation irrégulière depuis de nombreuses années. Destination le centre de rétention.
Là encore, le juge des libertés annule le placement en rétention administrative. Retour à la case départ. À cette exception près que cet homme et sa famille se trouvent depuis dans la ligne de mire. Tout comme un autre père, une autre famille. Lui est de nationalité serbe. Elle a obtenu le statut de réfugiée. Ensemble, ils ont une petite fille. Depuis des mois, le préfet tente de le renvoyer en Serbie. En vain. À deux reprises, le tribunal administratif de Melun tranche et casse : « le préfet méconnaît les stipulations de l’article 3-1 de la convention internationale des droits de l’enfant ». Mais la machine est lancée. Et rien ni personne n’envisage de la freiner.
Au ministère de l’Intérieur, le fil de l’oreillette est coupé.