Suella Braverman a été condamnée vendredi par la Haute Cour pour n’avoir pas versé la totalité des allocations que doivent percevoir les femmes enceintes et les familles avec enfants en procédure d’asile. La justice a exhorté les autorités à payer ces sommes manquantes aux personnes concernées, afin qu’elles puissent s’alimenter correctement.

Cinq exilés avaient saisi la justice dans cette affaire : trois d’entre eux ont engagé des poursuites pour retard dans l’octroi d’une aide financière, ce qui risquait de porter atteinte à leur dignité. Les deux autres ont contesté le non-versement de paiements en espèces alors qu’ils étaient hébergés dans des hôtels. (...)

Des enfants "léthargiques" et "visiblement très maigres"

Cet arrêt de la Haute cour va permettre à des milliers de personnes de bénéficier d’une aide supplémentaire. Le ministère de l’Intérieur "doit maintenant commencer à effectuer ces paiements aux milliers de femmes enceintes et de personnes avec des enfants de moins de trois ans dans les hôtels, sans délai", a déclaré, à la lumière du jugement, le cabinet d’avocats Deighton Pierce Glynn, qui représentait certains requérants.

Au Royaume-Uni, les demandeurs d’asile ne sont pas autorisés à travailler pendant la première année de l’examen de leur demande. Après cette période, seuls ceux qui exercent des métiers dans des secteurs en tension peuvent être employés. Ainsi, la majorité des demandeurs d’asile dépendent entièrement de l’aide financière de l’État. Ces personnes reçoivent 45 livres par semaine s’ils vivent dans un logement partagé, et 9 livres par semaine s’ils sont hébergés dans un hôtel. À cette somme, s’ajoute trois livres supplémentaires si la famille est composée d’enfants en bas âge ou d’une femme enceinte. (...)