
Les démantèlements successifs de camps de Roms suscitent l’inquiétude du collectif Solidarité Roms à Toulouse. Après les campements de Paris, Hellemmes (Nord), Villeurbanne et Vaulx-en-Velin (Rhône) cette semaine, les militants du collectif, issus de onze associations, redoutent que les camps de Roms des berges de la Garonne soient évacués dans les prochains jours.
Une décision de justice a en effet validé, au printemps, la procédure d’expulsion engagée par la préfecture pour des raisons sanitaires et de sécurité. Sept camps « provisoires » y avaient été recensés. Des familles bulgares et roumaines avec des enfants occupent les lieux, dont l’État est propriétaire. « En mai et juin, les forces de l’ordre avaient détruit certains camps. Vu le climat actuel, les expulsions risquent de reprendre », s’inquiète Yves Simonnot, membre de Solidarité Roms.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a en effet réaffirmé ce mercredi 8 août sa volonté de faire appliquer les décisions d’expulsion prononcées par la justice, précisant que les évacuations seront réalisées « en considération des circonstances et difficultés locales et tout particulièrement des risques sanitaires. Les campements insalubres sont inacceptables ».
Solutions alternatives
« On ne conteste pas la teneur ni le fondement de la décision d’expulsion. Les conditions sanitaires sont déplorables et le terrain est dangereux. Sauf qu’expulser sans autres perspectives mène dans une impasse. Les expulsions ne font que déplacer le problème », note Yves Simonnot (...)