
RAFLES DANS LES RUES, contrôles dans le métro,
patrouilles d’uniformes en tous genres, traque
aux vendeurs à la sauvette, caméras perchées aux
carrefours... la chasse aux pauvres s’intensifie
dans de nombreux quartiers. En ces temps de «
crise » où les fins de mois sont toujours plus
difficiles à boucler, l’Etat resserre la vis.
Pour ceux qui nous écrasent au quotidien et
s’enrichissent sans limite, il ne faudrait
surtout pas que l’exemple des insurrections de
l’autre côté de la Méditerranée ne devienne
contagieux ! Ainsi, non content de proposer son
expertise en matière de maintien de l’ordre à ses
collègues vacillants, l’Etat joue aussi sur la
peur des sans-papiers en blindant ses frontières
extérieures. Avec ses rafles en gare de Lyon (à
Paris) depuis fin février ou celles à la
frontière italienne, il est prêt à tout pour
tenter de remplir les centres de rétention, ces
prisons spéciales pour étrangers en
attente d’expulsion.
POURTANT, nul endroit, même cerné de grillages
barbelés, de caméras et de keufs tabasseurs,
n’est à l’abri des explosions de rage et de
révolte. Ici comme en Belgique ou en Italie, un
même cri de « Liberté » est sorti des centres de
rétention ces dernières semaines, souvent
accompagné d’émeutes, de saccages, d’incendies et
d’évasions. A nous de savoir accueillir ce cri, à
chacun d’exprimer de la manière la plus
chaleureuse qui soit sa solidarité...
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