
Durant cette campagne électorale, certains hommes et femmes politiques instrumentalisent sciemment la question de l’immigration. Objectif : gagner des voix en manipulant les peurs et les ressentiments envers les étrangers à travers des déclarations chocs fortement médiatisées, une rhétorique de la peur qui méconnaît les réalités des migrations. Les migrants ne doivent pas être les oubliés et encore moins les boucs émissaires du débat électoral. Mettons fin à ce jeu d’amalgames et de petites phrases qui rendent invisible la capacité de fraternité des Français et redonnons à cette question sa dimension, par essence, internationale !
Face à cette situation, la France et l’Union européenne font le choix de politiques migratoires sécuritaires et répressives. Ainsi, dans notre pays qui se replie sans cesse un peu plus sur lui-même, les immigrés voient rogner leur droit au séjour et au travail et leurs droits sociaux et sont finalement victimes de mesures d’éloignement arbitraires. Les candidats à la présidence de la République et à la députation devront démontrer que cette France du rejet de l’étranger n’est pas celle qu’ils entendent construire. Ils devront promouvoir un pays où les valeurs de solidarité reprennent sens et où l’immigration, composante essentielle de la France, s’inscrit dans la normalité et la richesse de la vie nationale.
Le respect des pays du Sud – notamment africains, avec qui nous avons des liens d’amitié historiques et forts – devra se traduire dans des politiques migratoires transparentes, ambitieuses et justes. (...)