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Patrick LE Hyaric
Respecter les peuples
Article mis en ligne le 17 février 2015
dernière modification le 13 février 2015

De quelque côté que l’on se tourne, nous n’observons que le déploiement d’une politique de la force et de la puissance contre la vie des peuples et leur expression citoyenne. Dans cette Union européenne présentée comme un espace de solidarité et de paix, ceux-là mêmes qui font confondre projet européen et pérennisation du capitalisme s’acharnent à nier, à contourner, à violer le vote majoritaire des Grecs.

Le parti de l’argent roi actionne les manettes de la Banque centrale européenne pour asphyxier le pays. Le président de la Commission de Bruxelles affirme, sentencieux, qu’il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens. Il ne dit pas que ces traités sont imposés de force à des populations qui, comme en France, aux Pays-Bas et en Irlande, les ont rejetés. Invoquer ces traités aujourd’hui pour contester la souveraineté de la Grèce prouve donc qu’ils assignent à l’Union européenne la fonction de contrecarrer les aspirations au changement sur tout le continent, pas à y répondre. Ces oukases portent en germe le danger d’une dislocation de l’Europe dont on ne peut prédire les néfastes conséquences. Elles en disent plus qu’on ne l’estime généralement sur la véritable guerre qu’a déclenchée le capitalisme mondialisé contre les populations, leurs droits, leurs États, la démocratie. Dans un monde de plus en plus bordé par l’horizon de la guerre, les dirigeants européens deviennent irresponsables et dangereux. (...)

Les guerres passées au Proche et Moyen-Orient, combinées avec la domination et l’exploitation de ces pays comme ceux de l’Afrique, nourrissent de nouveaux affrontements avec la déstabilisation et la destruction de nations entières, livrées à des bandes barbares et fascisantes qui n’ont que faire de la vie humaine. Ces monstres ont profité de la mise à mort des mouvements progressistes engagée par les directions nord-américaines. Ils font reculer l’humanité de plusieurs siècles (...)

L’esprit de la République appelle à faire de la petite enfance, de la jeunesse et de leur accès aux humanités et au travail une grande cause nationale et européenne. C’est évidemment incompatible avec les choix de l’austérité, de la régression sociale que prépare la loi Macron, ou la régression culturelle qu’induisent les réductions de crédits pour la création et l’éducation. La démocratie n’existera pas tant que ne vivra pas l’égalité des droits, tant que les citoyens seront considérés comme des sujets et ne disposeront pas des pouvoirs de prendre en main leur destin. (...)