
La fin du jeu c’est pour bientôt. Plus exactement, nous arrivons au bout d’une partie, changement de niveau. En Grèce, cette montée de niveau dans le jeu prétotalitaire du logiciel européiste ne fait guère de doute. Athènes, devient Guernica de ce si piètre siècle d’après et d’emblée, ville jadis bombardée par les avions de la Légion Condor allemande nazie en 1937. En 2015, la bancocratie et la dite “monnaie européenne”, sont les armes de destruction massive aux mains des élites ordolibérales, celles de l’Allemagne d’abord pour ce qui nous concerne.
Le traitement infligé à la Grèce tient de l’avant-goût de ce qui se produira en Italie, en Espagne, ou en France. Nous avons ici, certainement cinq ans d’avance sur l’avenir de l’Europe, le vrai... Futuroscope est plutôt visitable... à Athènes.
Cependant maintenant on sait. La guerre sera longue et elle sera sans pitié. Des nations se révolteront et des populations périront. Nos lignes (Maginot) politiques, héritées de l’époque démocratique, toutes ces histoires bien drôles à dormir debout... avant de mourir, entre “gauche” et même “droite”, et qui ne remettent pas en cause le totalitarisme européiste sont en ce moment-même obsolètes. (...
La secousse est énorme, elle signifie déjà les prochains séismes. Chez SYRIZA, c’est l’instance de divorce entre l’aile gauche et l’aile droite. Cette dernière, au gouvernement, serait en train de perdre le contrôle du parti. Alexis Tsípras... et ses colonels de l’aile droite du parti, insistent sur “la responsabilité partagée de SYRIZA en entier, puisque le chantage auquel nous avons succombé a bel et bien existé. Le choix des députés qui ont voté ‘NON’ au Parlement entre ouvertement en conflit avec l’esprit de solidarité interne au sein du parti et en plus, à un moment si grave ; leur attitude provoque une plaie ouverte entre nous. Lorsque ces camarades (Plateforme de Gauche) prétendent enfin soutenir le gouvernement malgré tout, ce soutien au premier historiquement gouvernement de gauche est alors en réalité caduc ; je suis désormais contraint de poursuivre jusqu’à l’aboutissement de l’accord avec un gouvernement minoritaire au Parlement”.
La scission est inévitable, à moins... d’avoir un gouvernement sans parti derrière lui, “ce serait inouï. Nous ne devons pas rendre aux autres l’instrument (gouvernement) que nous avons conquis après tant de luttes. Il faut au contraire, faire certes notre autocritique, mais poursuivre le chemin après notre défaite tactique et stratégique (l’accord), nous n’avions pas vu le mur venir. Cependant, nous aurons d’autres occasions pour combattre et renverser la situation”, estime Costas Arvanítis au micro de 105,5 (Radio SYRIZA). Tel est d’ailleurs l’argument de SYRIZA gouvernemental.
Pour Antonis Davanelos, membre du Bureau politique et du Comité central SYRIZA (plateforme de Gauche), invité au studio de Costas Arvanítis (17 juillet) ; “nous ne devons pas permettre cette mutation, c’est à dire la transformation de SYRIZA en un parti du mémorandum et de l’austérité, contre son âme”, attention donc danger !
La tension monte, la police en plus dans son rôle de l’avant janvier 2015. Lors de la manifestation du mercredi devant le Parlement ; il y a eu ces heurts... parfois calculés et provoqués par certains, avec les unités spéciales de la Police (MAT), qui n’en demandaient pas moins pour riposter. Riposter aussi et surtout sur les manifestants (...)
Les coups tombent, la société observe et encaisse médusée, sauf que le bouillonnement monte. Passé, présent... futur. Comme par hasard, un énorme incendie vient de se déclarer... dans la nuit au sud du Péloponnèse, le vent est... naturellement violent et ce n’est pas la première fois qu’en Grèce, les incendies des forêts deviennent fréquentes et dévastatrices durant la période estivale, lorsque par exemple, un gouvernement doit être davantage “aménagé” d’après les intérêts des oligarchies internes comme externes. Deux autres incendies, ravagent en ce moment les montagnes autour d’Athènes, histoire du temps présent immanquablement brûlante. Nous sommes en guerre. (...)
“Les négociateurs, issus du gouvernement grec, ont fait apparaître au grand jour, les facettes de la crise politique latente au sein de la zone euro. Cette dernière va sûrement s’aggraver, parce que justement, suite à la victoire barbare de l’Allemagne contre nous, ses exigences seront étendues à d’autres pays, et cela avec arrogance.” (...)
Mon confrère historien Pétros Pizánias a raison, sauf que l’histoire humaine tient le plus souvent du “triomphe” de l’irrationnel. “J’avais surestimé la puissance du juste droit d’un peuple” a déclaré Alexis Tsípras, interviewé par les journalistes de la télévision publique ERT, mardi 14 juillet.
Mon oncle Chrístos qui n’est plus de ce monde, résistant 1941-1944 le savait déjà. “Rien ne viendra, et rien ne viendra facilement. C’est une affaire de force, de puissance et non pas de droit. La Grèce attendra... elle attendra plus d’une décennie”, nous disait-il en 2012, sans avoir lu une seule ligne de Thucydide. Il n’en avait pas besoin, contrairement à nos Tsipriotes. (...)
Une forme de... négociations internationales et une manière qui est interdite me semble-t-il par la Convention internationale de Vienne de 1969, ce “traité des traités” qui est la base de tout le système du droit international. Est c’est la première fois dans l’histoire de l’UE qu’un État membre est traitée ainsi :
“Article 51. CONTRAINTE EXERCÉE SUR LE REPRÉSENTANT D’UN ETAT. L’expression du consentement d’un État à être lié par un traité qui a été obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d’actes ou de menaces dirigés contre lui est dépourvue de tout effet juridique. Article 52. CONTRAINTE EXERCÉE SUR UN ETAT PAR LA MENACE ou L’EMPLOI DE LA FORCE Est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la menace ou l’emploi de la force en violation des principes de droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies.” (...)
Je crois rêver ou plutôt cauchemarder. Cet argumentaire est quasi-absent, y compris depuis les micros de la radio 105,5. Mes amis politiquement disons proches, ne les utilisent pas non plus. Étrange surdité et un silence encore plus étrange. Apparemment... ma meilleure amie politique... reste et demeura notre Constitution !
Accessoirement, c’est aussi pour cette même raison que l’argumentaire (sincère certes) d’Alexis Tsípras, “combattre les baronnies et les népotismes du pays malgré le mémorandum III” quant à la poursuite de son action gouvernementale, est moralement et donc politiquement caduc. En plus, c’est le parti de la Gauche radicale qui en est arrivé à ce point. Une tragédie, laquelle nous fera tôt ou tard franchir la bancocratie historique et hystérique et ainsi nous en affranchir. (...)
La partie du jeu se termine. La prochaine partie sera encore plus dure mais cette fois-ci, elle le sera pour tout le monde. Les Italiens, les Espagnols, les Portugais, les Français... voire les Allemands, c’est à dire tous les autres peuples de la “monnaie européenne” en savent quelque chose désormais.