
acideDéfigurée par une attaque à l’acide à l’âge de 17 ans, cette Indienne incarne le combat d’une ONG. Elle participera pour la première fois à un défilé de mode.
Le 8 septembre, Reshma Qureshi fera ses premiers pas sur un catwalk, pour l’un des défilés de mode de la Fashion Week de New York. Cette Indienne de 19 ans n’est pas un mannequin comme les autres. Signe particulier : son visage est couvert de brûlures, et elle a perdu un œil, après avoir été attaquée à l’acide sulfurique par son beau-frère, alors qu’elle avait 17 ans.
Reshma Qureshi milite aujourd’hui avec l’ONG Make Love Not Scars, qui accompagne les survivantes d’attaques à l’acide, « une des formes les plus atroces de violences de genre ». L’Inde en connaît un millier chaque année, selon l’association. Ce genre d’attaques, qui vise à marquer les femmes dans leur chair autant que psychologiquement, le plus souvent pour les punir de leur indépendance, a également cours dans plusieurs pays voisins – Afghanistan, Bangladesh, Pakistan… (Voir : Un Oscar et un combat contre les violences à l’acide).
La détermination de Reshma Qureshi à défier les stigmates de la défiguration a attiré l’attention de l’agence FTL Moda, une des productrices de la Fashion Week de New York, qui l’a invitée à participer à un défilé.
Sa présence à ce rendez-vous international de la mode sera l’occasion de mettre en avant la campagne #EndAcidSale menée par Make Love Not Scars pour un strict encadrement de la vente des acides utilisés pour ces attaques. (...)