
Sarah El Haïry revient en terrain connu. La députée de 33 ans a été nommée secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse, lundi 4 juillet, un poste qu’elle a déjà occupé de juillet 2020 à mai dernier aux côtés de Jean-Michel Blanquer. Son portefeuille inclut désormais également le service national universel (SNU) et est rattaché rattachement à la fois au ministère de l’éducation nationale et à celui des armées.
Défense d’une laïcité dite « de combat »
Elle incarne, comme Marlène Schiappa – elle aussi réintégrée au gouvernement –, une ligne sur la laïcité proche de celle du Printemps républicain, une tendance dont la place avait été atténuée dans le premier gouvernement Borne avec l’éviction de Jean-Michel Blanquer et la nomination de Pap Ndiaye, qui ne partage pas cette conception de la laïcité. (...)
En tant que secrétaire d’Etat auprès de l’ancien ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, Mme El Haïry avait fréquemment rejoint ses prises de position contre le « wokisme » et défendu une laïcité dite « de combat ».
En octobre 2020, l’hebdomadaire La Vie avait ainsi rendu compte de ses échanges houleux avec 130 jeunes réunis à Poitiers, à l’initiative de centres sociaux, pour parler « religion dans la société ». Selon La Vie, Mme El Haïry avait sèchement recadré les jeunes qui estimaient ne pas pouvoir librement parler de leur foi religieuse. L’épisode avait tourné à la polémique lorsque le gouvernement avait ordonné une enquête administrative sur la Fédération des centres sociaux de France, organisatrice de la rencontre.
Son portefeuille inclut désormais également le service national universel. https://t.co/8ErfnI8zYT
— Le Monde (@lemondefr) July 4, 2022
Pour la première fois de l'histoire de la Vème République, la jeunesse est rattachée au ministère des armées en plus de celui de l'éducation.
Une vision de la jeunesse réactionnaire, et inquiétante.#Jeunesse #Borne2https://t.co/SAsewjLLpY— François Thiollet (@FThiollet) July 4, 2022