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Ministère de la régularisation de tous les sans papiers
Reloger ou héberger un étranger en situation irrégulière n’est pas un délit
Article mis en ligne le 2 octobre 2012
dernière modification le 1er octobre 2012

Dans un arrêt du 12 septembre, la 3e chambre civile de la Cour de cassation apporte des précisions importantes sur la légalité de l’accueil d’étrangers en situation irrégulière en structure d’hébergement ou de leur intégration à une opération de relogement.

En l’espèce, la partie perdante est la ville de Paris, déboutée de ses demandes. Celle-ci avait acquis par voie de préemption un hôtel meublé, en vue de réaliser une opération d’aménagement supposant la destruction de ce bâtiment. Elle avait alors saisi le juge de l’expropriation pour statuer sur le droit au relogement de M. X. - locataire-gérant occupant d’une des chambres de l’établissement - et sur l’indemnité d’éviction susceptible de lui revenir. La ville faisait valoir que cette indemnité devait être réduite à néant, M. X étant un étranger en situation irrégulière. Dans ces conditions, elle estimait que le fait de proposer un relogement et de verser une indemnité à un étranger en situation irrégulière est constitutif de l’infraction d’aide au séjour irrégulier (articles L.622-1 à L.622-10 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile).

La justice ayant, au contraire, reconnu à l’intéressé un droit au relogement et ayant fixé une indemnité d’éviction de 1.450 euros, la ville contestait ces décisions, jusqu’à un arrêt de la cour d’appel de Paris du 16 décembre 2010, objet du recours en cassation.

Mais, dans son arrêt du 12 septembre, la Cour de cassation rejette les arguments de la ville de Paris et valide la décision de la cour d’appel de Paris. (...)