
Ce jeudi 13 avril marquait la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 40 000 manifestants ont défilé à Bordeaux selon l’intersyndicale, 6 200 d’après la préfecture. Quelques heurts avec les forces de l’ordre ont éclaté dans l’après-midi en marge de la manifestation déclarée
Ce jeudi, le cortège est moins dense. « La faute à la météo et aux vacances scolaires », élude une manifestante. Le 6 avril dernier, 60 000 manifestants étaient présents à Bordeaux selon les syndicats, 10 000 d’après la préfecture. La détermination, elle, reste inchangée. Après trois mois de manifestations, c’est toujours le retrait de la réforme qui est demandé par la rue. (...)
Et comme à chaque mobilisation depuis le passage en force du texte par le 49.3, la situation se tend en fin de manifestation. Un black bloc est présent au milieu du cortège. Allées de Tourny, les vitrines de la BNP Paribas sont taguées et cassées. Devant la banque, les parapluies noirs se déploient pour empêcher la prise de vidéos et de photos. Des membres des services d’ordre des syndicats interviennent pour éteindre un feu de poubelle. (...)
Manifestation sauvage avortée
Il est 15h. La manifestation déclarée se termine sous une pluie battante. Place de la Bourse, une centaine de personnes choisit de poursuivre. Elles longent les quais en direction du sud. Porte de Bourgogne, première salve de jets lacrymogènes des forces de l’ordre. Le black bloc ne se disperse pas. Il revient à la charge quai des Salinières et jette des projectile sur les forces de l’ordre, postées rue des Faures. (...)
Cette fois, la manifestation sauvage ne défile pas dans les rues de Saint-Michel. Repoussés par les lacrymogènes, les manifestants repartent sur les quais. Une partie s’engage sur le pont de pierre. Les CRS arrivent, un cordon bloque l’accès. Moment de flottement. Des manifestants sont toujours présents, les forces de l’ordre entourent le rond-point de la place Bir Hakeim. La manifestation sauvage se disperse dans un calme ambiant, moins d’une heure après son lancement. (...)
Aucune interpellation n’a été signalée par la préfecture.