
Sitôt l’annonce faite par Alexis Tsipras, Premier ministre grec, de l’organisation dimanche 5 juillet d’un référendum sur le plan d’austérité « proposé » par l’ex-troïka, les éditocrates eurobéats se sont déchaînés sur Twitter. Et, en amoureux de la Grèce, ils n’ont pas manqué de rendre de vibrants hommages à la démocratie, sans jamais, au grand jamais, céder à la facilité, au raccourci ou à l’invective.
Démonstration avec les tweets de trois d’entre eux (Jean-Michel Aphatie, Arnaud Leparmentier et Jean Quatremer), exemples exemplaires de la tendance de certains « grands » journalistes à abandonner toute volonté d’informer avec rigueur et à oublier tout sens de la mesure lorsque les choses ne se passent pas comme ils l’auraient souhaité [1]. (...)
À tout seigneur tout honneur, difficile de ne pas débuter cette « revue de tweets » par ce grand connaisseur de la Grèce, où il est allé plusieurs fois en vacances, qu’est Jean Quatremer : (...)
Tout en nuance, le journaliste de Libération prodigue donc ses conseils à « l’Eurogroupe » pour mettre en difficulté – encore un peu plus – Alexis Tsipras. Le moins que l’on puisse dire est que celui qui prétend informer sur les « coulisses de Bruxelles » [2] ne cache pas son jeu : il a choisi son camp. Ce qui l’autorise à porter des jugements pleins de finesse sur l’adversaire : (...)
À l’instar de Jean-Michel Aphatie qui, entre deux rendez-vous pour ses transferts de l’intersaison et après avoir découvert la situation en Grèce « dans les JT » (il était temps), s’est immédiatement fait une opinion :