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Que nous apprend la troisième génération ?
#emancipation #luttes
Article mis en ligne le 19 janvier 2023
dernière modification le 17 janvier 2023

L’émancipation ressort de manière inattendue. Elle ne gagne pas toujours, elle est souvent réprimée, mais elle bouleverse les certitudes et change les perspectives d’avenir. La magnifique révolte des jeunes femmes iraniennes redonne de l’espoir quelle que soit l’issue de ce mouvement [1]. Elles ont déclaré, « nous sommes la troisième génération ». Faisons l’hypothèse que cette proposition de troisième génération est valable à l’échelle mondiale. Avec de grandes différences suivant les situations, elle traduit un bouleversement culturel.

Le changement culturel porte sur la redéfinition des voies de l’émancipation, vers la définition de nouveaux possibles. Comme l’exprimait Franz Fanon en s’adressant aux jeunes algériens interpellés par la lutte de libération nationale de l’Algérie, « chaque génération, dans une certaine opacité, doit découvrir sa mission, pour la remplir ou pour la trahir ».

Chaque génération est marquée par les grandes luttes et mobilisations qui ont été reconnues, au-delà des diversités des situations, comme communes et significatives. Admettons l’hypothèse que les jeunesses du monde sont engagées dans une troisième génération. (...)

La première génération, encore présente, serait, de 1947 à 1980, la génération de la décolonisation et des luttes de libération nationale et des grandes mobilisations qui ont marqué le monde dans les « mai 1968 ». (...)

La deuxième génération est celle du néolibéralisme de 1980 à 2010 (...)

La troisième génération est celle qui commence avec les nouveaux mouvements, qui ont agité près de cinquante pays, à partir de 2011 ; avec les révolutions arabes, les indignés, les occupys, le Hirak algérien, les jeunes iraniennes, … Ces mouvements sont réprimés avec une extrême violence. (...)