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Bondy blog
« Quand on parle, ils nous écoutent pas donc on se fait entendre autrement »
#Nahel #violencespolicieres #emeutes #Alhoussein
Article mis en ligne le 2 juillet 2023

Depuis la mort de Nahel et les révoltes qui en découlent, ces jeunes sont omniprésents dans les médias. Pourtant, leurs voix restent rares. Sans minimiser les dégâts et les conséquences pour les habitants, nous donnons, ici, la parole aux jeunes qui ont décidé de descendre dans la rue. Témoignages. (...)

« Jeunes de quartiers. » Depuis la mort de Nahel et les révoltes qui en découlent, ces jeunes sont omniprésents dans les médias. Pourtant, leurs voix restent rares, voire complétement absentes. Ils sont qualifiés de casseurs, d’émeutiers ou de nuisibles par le syndicat de police Alliance. Sans minimiser les dégâts et les conséquences pour les habitants, au Bondy blog, il nous a semblé indispensable d’entendre la colère de ces jeunes qui décident, chaque soir, de descendre dans la rue. (...)

« Je pense que toute personne ayant connu un contrôle au faciès s’est sentie concernée par cet événement. Tu connais, les contrôles vu où on habite, c’est la routine », reprend Amine, qui raconte se faire contrôler par la police depuis beaucoup trop longtemps et beaucoup trop souvent.

Des contrôles de police « humiliants »

« Ces contrôles sont toujours humiliants, même quand ça se passe bien, il y a toujours ce ton, ce mot qui pique, ces remarques racistes de trop. (...)

Ce dernier explique d’ailleurs qu’il ne s’agit pas de son premier engagement militant puisqu’il a également participé aux dernières manifestations contre la réforme des retraites, « eh ouais, on était là aussi même si personne nous a calculés », sourit-il.

Quand on parle, ils nous écoutent pas donc on se fait entendre autrement

Bryan revient sur les dernières nuits de révoltes. C’était la première fois pour lui : « On ne va pas se mentir, c’est pas simple. J’ai jamais fait ça moi. On prend des risques, on le sait, mais c’est important de nous faire entendre. Quand on parle, ils nous écoutent pas donc on se fait entendre autrement. Je me dis que ça peut se passer comme en 2005, on nous envoie l’armée pour que l’histoire passe aux oubliettes », prédit-il, en rappelant les événements douloureux des révoltes urbaines précédentes.