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Quand les services de la Métropole de Lyon orientent des mineurs vers un squat surpeuplé
Article mis en ligne le 24 octobre 2019

Alors que le Progrès faisait récemment un parallèle entre le collège Maurice Scève et la Jungle de Calais, et que les services de David Kimelfeld (LREM) refusent de continuer à financer la mission humanitaire déployée sur place au prétexte que le site abriterait trop de monde, différents représentants de l’Etat continuent à aiguiller des migrants en direction du collège. Cette semaine c’était le service chargé de la protection des mineurs isolés... Communiqué des soutiens du collège Maurice Sève.

« Il n’y a pas de crise migratoire. il y a une crise de l’accueil. » François HERAN – Collège de France.
Exemples lyonnais
Hier, mardi 22 octobre, se sont présentés au Collège sans frontières Maurice Scève, cherchant un refuge :
 une famille irakienne de 3 enfants, dont un bébé de 28 jours, envoyée par le gérant de l’hôtel dans lequel la Métropole l’avait abritée après la naissance du bébé. A 28 jours, le bébé a été estimé suffisamment grand pour être mis à la rue.
 un mineur isolé qui sortait de la Méomie [1]. Elle lui avait signifié qu’un doute sur sa minorité justifiait sa non prise en charge et sa mise à la rue, tout en lui fournissant un plan indiquant le chemin vers le collège Maurice Scève.

Le collectif du Collège sans frontière a pu loger la famille, en urgence, dans le nouveau squat de Villeurbanne qu’il a ouvert en septembre à destination des femmes et jeunes enfants. Il n’y a plus de place là bas, que ferons nous ce soir si une autre famille arrive ? Parce qu’il n’y a plus de place au collège, les référents habitants, la mort dans l’âme, ont signifié au mineur qu’ils ne pouvaient l’héberger, le renvoyant de fait à la rue.

La Métropole demande par voie de presse aux habitants du collège de ne plus donner refuge à personne, menaçant, dans le cas contraire d’arrêter son aide sommaire, et, en même temps, ses services envoient au squat du collège les mineurs qu’ils refusent d’héberger. La Préfecture se tait malgré toutes nos alertes. (...)

La Métropole souhaite, à raison, que le nombre d’habitants au Collège sans frontières diminue : nous lui demandons, une fois encore, de nous aider dans nos démarches en ce sens auprès de la Préfecture plutôt que d’envoyer des personnes vulnérables trouver refuge au collège.