
Rendre accessible à toutes et tous la programmation informatique. Telle est l’ambition de Simplon.co, un projet de formation distillée par des informaticiens autodidactes et destinée aux jeunes sans diplômes issus des quartiers populaires. Ou comment apprendre à parler une langue « Open-source », comprendre les codes du développement web, pouvoir tenir une conversation avec un geek et monter sa web-entreprise artisanale, le tout en moins de cinq mois.
(...) Leur ambition ? Permettre l’émancipation par la programmation informatique, et rendre plus accessible cette activité cruciale à l’ère du règne des nouvelles technologies de l’information. Car entre ceux qui se sont initiés aux coulisses du web – développeurs ou hackers – et les autres, pour qui le monde numérique et son langage semblent nébuleux, le fossé est immense.
« Les ONG et les syndicats ont besoin de nouveaux moyens de défendre les droits humains et pas seulement sur Internet. Les salariés de PSA et de toutes les autres entreprises frappées par les plans sociaux, les SDF, les Roms, les migrants, les diasporas, les prostituées, les drogués, les malades, les exclus, les « quartiers populaires » et autres banlieues : que font les hackers pour eux concrètement ? », interrogeait l’un des quatre initiateurs du projet, Frédéric Bardeau, dans un entretien. (...)
Leur réponse : s’adresser à des personnes qui ne correspondent pas au stéréotype « jeune mâle et blanc » du développeur. Un premier pas vers la démocratisation de ces connaissances. Leur projet de formation vise donc un public peu représenté dans ce métier : les femmes, les jeunes sans diplômes, les populations marginalisées. Avec l’idée que ces recrues atypiques vont amener à travers leurs pratiques, leurs modes de vie et leurs expériences, des projets et des idées encore inexplorés dans l’univers trop homogène des développeurs web. Une préoccupation qui tient beaucoup aux origines modestes des initiateurs de cette formation (...)