Quel que soit le raccord de dernière minute que ne manqueront pas de trouver Démocrates et Républicains américains pour échapper, serait-ce de manière éphémère, à l’enfer du défaut de paiement (survie oblige), le mal est fait. En témoigne la sèche intervention des autorités chinoises à l’égard de l’Empire dominant déchu.
En moins d’une semaine, le premier ministre Li Keqiang et le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao n’y sont pas allés de main-morte avec des rappels comminatoires aux obligations de leur débiteur américain :
« En cas de défaut de la dette, les Américains ont comme priorité absolue de garantir la sécurité des détenteurs de leurs obligations d’État » (Zhu Guangyao).
Faut dire, la Chine est aujourd’hui le premier créancier des États-Unis d’Amérique. Et, Tea Party or not Tea Party, n’a évidemment aucune envie de se laisser spolier sans réagir. Sur le tapis, 2 000 milliards de dollars à sauver du désastre.
La fin infamante d’une puissance mondiale
Nous voilà arrivés, note la revue allemande Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN, Nouvelles économiques allemandes), dans une situation hautement inconfortable où l’Oncle Sam est réduit au misérable rôle d’une vulgaire Grèce pressurisée de toute part.
Et où la Chine joue la méchante partition d’une troïka inébranlable cherchant à sauver ses propres banques et à faire payer coûte que coûte l’ardoise monumentale au contribuable (américain) indélicat. (...)