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le Monde Diplomatique
Quand le peuple prend l’avantage
Article mis en ligne le 3 août 2011
dernière modification le 30 juillet 2011

L’éviction, en moins de quatre semaines, de deux dictateurs — tunisien et égyptien — a fait voler en éclats le mythe selon lequel les Arabes seraient incapables de briser les chaînes de l’oppression et de vivre en démocratie. Intitulée « Les révolutions dans l’histoire », la nouvelle livraison de Manière de voir (1) rappelle, en ouverture, la futilité de cette fable de l’« exception arabe », entretenue par les partisans de la colonisation, par les inconditionnels du « monde libre » et du « choc des civilisations ». Aucune force au monde ne peut empêcher l’homme ou la femme de se dresser pour « dissiper les ténèbres », comme l’écrivit, il y a plus de quatre-vingts ans, le poète le plus populaire dans le monde arabe, Aboulkacem Chebbi.

« Comment, depuis des millénaires, l’humanité a-t-elle progressé, sinon de révolution en révolution ? » Elliott J. Gorn raconte comment Mary Harris, une « pauvre immigrante irlandaise ayant fui la famine », est devenue « la femme la plus dangereuse d’Amérique » pour avoir « tenu tête à la police » et dénoncé l’exploitation des enfants par des hommes d’affaires sans scrupule.(...)

Le prix du soulèvement contre l’injustice demeure très élevé, que ce soit au début du XXe siècle aux Etats-Unis, aujourd’hui à Damas, Sanaa et Tripoli, ou en 1956 à Budapest. (...) Wikio