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Quand l’avenir de l’assurance maternité se discute entre hommes
Article mis en ligne le 24 mars 2017

Autour de Donald Trump, uniquement des hommes pour parler de la réforme de l’assurance santé, qui prévoit notamment de ne plus assurer la couverture maternité. Malaise.

Encore une photo de Donald Trump entouré uniquement d’hommes pour légiférer contre les droits des femmes. La première, dès le lendemain de sa prise de fonction, avait fait le tour du monde. Le président des États-Unis signait alors, dans un cadre 100% masculin, un décret réinstaurant la “Global Gag Rule”, pour couper les financements aux ONG qui fournissent des informations sur l’IVG.

Le cadre, cette fois, est celui de la réforme de l’assurance santé. Donald Trump entend vider de sa substance l’« Obamacare », la couverture santé instaurée par son prédécesseur Barack Obama. Pour préparer le vote du texte, il recevait avec son vice-président Mike Pence, jeudi 23 mars, les représentants d’un groupe d’élus conservateurs, le House Freedom Caucus. Un groupe uniquement constitué d’hommes. (...)

Cette tablée 100% masculine n’a pas manquée d’être remarquée… d’autant plus qu’il s’agissait de s’en prendre à la santé des femmes. En effet, une des réformes souhaitée par les Républicains pour ce « Trump Care » est de ne plus obliger les compagnies d’assurance à inclure les soins liés à la grossesse et la maternité dans leurs plans de santé. (...)

Comme le rappelle par exemple le Huffington Post, seulement 12% des plans de santé couvraient la maternité avant la mise en place de l’Obamacare. « Et il était complètement légal pour les compagnies d’assurance de refuser de couvrir les femmes enceintes, ou qui étaient susceptibles de le devenir ». Mais pour de nombreux Républicains, « les hommes ne devraient pas avoir à payer pour la couverture maternité ». (...)

Dans le cadre du débat sur l’assurance santé, un élu des Républicains avait dû présenter des excuses, ce même jeudi. Alors que la démocrate Alice Hosltein s’interrogeait sur le sort de la couverture santé pour les mammographies, le sénateur Pat Roberts s’était contenté d’ironiser : « C’est sûr que j’ai besoin de mes mammographies ». Une ironie très malvenue. « 40 000 femmes mourront d’un cancer du sein cette année. Mais les Républicains trouvent amusant de ne plus rembourser les mammographies », attaquait par exemple cette parlementaire démocrate :