
Tottenham, modèle à suivre ? Le 16 novembre 2005, en pleine émeutes des banlieues en France, un groupe de jeunes étudiants d’Evry (Essonne), destinés à travailler dans les banlieues parisiennes, font un voyage pour s’inspirer de l’exemple de Tottenham, quartier de Londres « où 39 nationalités se côtoient » et où, après des années chaudes, le calme semble être revenu.
Régulièrement secoué par des émeutes dans les années 70 et 80, Tottenham, en 2005, est présenté comme un quartier où, malgré les difficultés – le taux de chômage des jeunes y est élevé –, l’intégration fonctionne. (...)
Six ans après, c’est à nouveau l’explosion. Suite à la mort d’un jeune homme tué lors d’un échange de tirs avec la police jeudi 4 août, une marche silencieuse a été organisée, suivie des désormais traditionnelles émeutes qui accompagnent ces drames.
Depuis samedi soir, le nord de la capitale connaît des troubles graves, désormais étendus à d’autres quartiers de Londres, dont Enfield, Islington, Brixton (sud) et Oxford Circus. Plus de cent personnes ont été arrêtées, des manifestants et des policiers ont été blessés. (...)
le chômage n’a pas baissé, ni l’extrême pauvreté de plusieurs centaines de familles. Selon Chris Banbury, politologue, la mort jeudi du jeune homme n’a été que le prétexte pour que s’exprime une révolte rampante :
« Rien n’a changé ces vingt-six dernières années. La police est toujours perçue comme une force étrangère dont la politique est d’arrêter, de surveiller, de harceler principalement les jeunes Noirs mais aussi tous les jeunes de façon générale.
Dans cette zone, il y a toujours un taux de chômage très élevé ; une exclusion des jeunes Noirs – mais pas seulement – des études secondaires. »(...) Wikio