
(...) Cinq actions concrètes à proposer ?
1. Proscrire les politiques concurrentielles qui placent les institutions dans des logiques marchandes au détriment des besoins des enfants. Revenir à une obligation de moyens pour le social (paradigme perdu). Alléger du coup le volume des prises en charge par l’ASE qui empêche un travail de qualité. Sans moyens, point de salut.
2. Donner un vrai statut et une reconnaissance (pas seulement salariale) aux assistants familiaux qui représentent aujourd’hui l’alternative d’accueil la plus respectueuse des parcours des enfants confiés.
3. Faire en sorte que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant s’applique partout et pour tous (même les Mineurs Non Accompagnés). En théorie, c’est beau. Reste à voir l’application. Idem pour les familles.
4. Accompagner convenablement les jeunes majeurs, notamment les sortants de l’ASE, en leur garantissant une sécurité et un accompagnement éducatif de qualité (bien au-delà de la loi Taquet qui propose des mesurettes-pansements).
5. Travailler de pair avec la Justice des mineurs pour rendre cohérent le système (tant sur le plan civil que sur le plan pénal). Une coordination des acteurs de la protection de l’enfance ne peut se faire que dans le cadre d’un plan global de refonte des juridictions et dispositifs. (...)