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Projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR)
Article mis en ligne le 20 septembre 2013

Le projet de loi Duflot II

Si ce projet de loi présenté devant l’Assemblée nationale permet de nombreuses avancées, notamment dans la régularisation des rapports locataires/propriétaires et propriétaires/agences, il reste très en deçà des revendications des associations travaillant sur le logement.
En effet, si la garantie universelle des loyers est une avancée, car elle permet de résoudre le problème des cautions demandées aux locataires (souvent les parents et parfois les grands parents doivent se porter cautions avec une inquisition sur leurs revenus), il n’en reste pas moins que les hausses des loyers, multipliés par deux en 10 ans dans les zones tendues, demeurent. (...)

En outre, ce projet de loi n’a pas pour but de construire des logements, mais d’améliorer les rapports locatifs et l’organisation des copropriétés ainsi que de lutter contre l’étalement urbain et de favoriser une densification des constructions. Il est donc très en retrait par rapport aux objectifs que le Gouvernement s’était fixés. (...)

Doublement du livret A : Il a été augmenté de 25 % en octobre 2012, il devait être augmenté début 2013. Cela n’est toujours pas effectif. De plus, les banques, très opposées à cette mesure, ont obtenu de garder une portion plus importante de la collecte du livret A dans leurs comptes.
L’aide à la pierre, c’est-à-dire les subventions accordées au logement social, a diminué de 33 % pour les logements PLUS et de 21 % pour les PLAI.
Il faut bien se rendre compte que la crise du logement touche avant tout les plus modestes, les familles monoparentales et les familles nombreuses. (...)

Dans les grandes villes, le spectacle des ces jeunes ou familles avec enfants dormant dans la rue est terrifiant. 700 000 personnes sont concernées selon la Fondation Abbé Pierre.

Il y a également une explosion de la précarité énergétique (...)

La solution est pourtant simple : pour construire, l’État doit investir. L’argent investi dans la construction de logements n’est pas de l’argent jeté par la fenêtre. Cela représente au contraire des emplois pérennes, des emplois non délocalisables qui contribuent à l’économie. De plus, la construction, c’est aussi des loyers donc un retour sur investissement. La Caisse des Dépôts et Consignation, le bras armé de l’État, peut parfaitement investir. C’est une question de volonté politique.