
En appelant à examiner et ratifier « au plus vite » l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, Emmanuel Macron donne carte blanche aux multinationales pour imposer leur droit, au risque de surcroît d’aggraver le réchauffement climatique. Les députés français peuvent cependant encore s’y opposer, à l’occasion du vote à l’Assemblée nationale le 17 juillet, et alors que la majorité LREM commence à se diviser. Voici les cinq raisons pour lesquelles ce traité suscite une si forte opposition. (...)
Qu’en est-il du rapport de force au Palais Bourbon ? L’ensemble de la gauche (PS, PCF, LFI) y est opposée, ainsi que la majorité des Républicains. Certains députés « marcheurs » et leurs alliés centristes ont déjà annoncé leur intention de voter contre le traité. D’anciens élus écologistes ayant rallié La République en marche pourraient aussi s’abstenir, ainsi que des élus Modem en plein doute. Des députés canadiens appellent aussi leurs homologues français à s’y opposer, leur pays ayant déjà ratifié le traité.
Le Ceta a réuni un arc de force très large contre lui. 72 organisations allant des défenseurs de l’environnement et des droits humains, aux professionnels des filières d’élevage, aux associations de consommateurs et aux syndicats de travailleurs, ont signé une déclaration commune appelant à ne pas le ratifier. Plus de 175 000 messages ont déjà été envoyés en ce sens aux parlementaires. Un rassemblement est également prévu la veille du vote, le 16 juillet, devant l’Assemblée nationale. Voici les cinq grandes raisons qui alimentent cette mobilisation
- Raison n°1 : un accord qui favorise le réchauffement climatique (...)
- Raison n°2 : un accord au détriment des agriculteurs et de la protection des consommateurs (...)
- Raison n°3 : un accord qui pourrait compliquer la relocalisation de l’économie (...)
- Raison n°4 : un traité qui élève le droit des multinationales au dessus de celui des États (...)
- Raison n°5 : c’est la dernière fois que les parlementaires peuvent se prononcer sur le volet commercial des accords (...)