
Chaque jour, la menace se fait plus pressante : la Commission européenne et plusieurs États européens veulent ressusciter ce qui serait l’un des plus vastes accords de libéralisation du commerce au monde, l’accord entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Au prétexte de la guerre en Ukraine et de la nouvelle situation géopolitique, ils souhaitent finaliser en 2023 un accord qui vise principalement à importer toujours plus de ressources naturelles en Europe pour exporter des voitures thermiques et des pesticides, tout en ouvrant de nouveaux marchés aux entreprises multinationales. L’Union européenne n’a-t-elle donc rien d’autre à proposer pour notre avenir commun que des recettes qui nous conduisent dans le mur ?
Prenant au mot l’exigence d’un renforcement des liens entre les populations européennes et latino-américaines, plus de 170 organisations des deux côtés de la l’Atlantique – dont une trentaine françaises dont le collectif Stop CETA-Mercosur (liste ci-dessous) – appellent à abandonner cet accord obsolète et à fonder nos relations politiques, commerciales et géopolitiques sur de nouveaux principes (Appel ci-dessous et ici en .pdf) : Solidarité, Égalité, Coopération, Soutenabilité, Démocratie afin de « de garantir une bonne vie pour tous » plutôt que « d’assurer des profits pour quelques-uns ».
Une première semaine européenne d’actions du 22 au 26 mai est en préparation et le collectif national Stop Mercosur appelle Emmanuel Macron à bloquer ce projet d’accord à Bruxelles et invite les parlementaires et les collectivités territoriales à voter une résolution ou un vœu « contre l’accord UE- Mercosur et pour la relocalisation écologique et solidaire ». Une voie alternative existe : empruntons-la d’urgence.
Solidarité, égalité, coopération et commerce soutenable : une alternative à l’accord de libéralisation du commerce UE-Mercosur (...)