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Pour une Sélune Libre ; Oui à l’effacement des Barrages
Article mis en ligne le 17 octobre 2014

Les barrages de la Roche qui boit et de Vezins sur la Sélune bloquent la libre circulation des poissons migrateurs et provoquent d’autres dommages à l’environnement naturel de cette vallée. Le projet de leur démantèlement est actuellement en enquête publique jusqu’au 17 octobre.
La Sélune est un fleuve côtier qui se jette dans la baie du Mont-Saint-Michel. De ce fait, elle présente un intérêt halieutique et piscicole majeur. C’est d’ailleurs un des tout premiers bassins à saumon de France à avoir été classé comme cours d’eau à migrateurs dès 1924.

Les barrages hydroélectriques de Vezins et de la Roche qui Boit mesurent quelques dizaines de mètres de hauteur chacun et constituent donc un obstacle majeur à la libre circulation des espèces de poissons migrateurs. Implantés dans les années 1930, ils devaient être équipés d’aménagements techniques garantissant la libre circulation effective des migrateurs au plus tard début 1991. Or, 18 ans après, seules des études techniques ont été réalisé, démontrant l’impossibilité d’aménagement pour la montaison et dévalaison des poissons migrateurs et en particulier des saumons et des anguilles.

Le démantèlement des deux barrages permettrait la conformité avec les Schémas Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Seine-Normandie de 1996 et 2009 ainsi qu’avec la réglementation européenne et nationale : Directive européenne Cadre Eau de 2000, loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006.
De même, le SAGE Sélune avait dans ses objectifs, tranché en faveur de l’effacement de ces ouvrages anciens perturbant gravement la vie aquatique. Eau & Rivières de Bretagne, membre de la Commission locale de l’eau réunissant les acteurs locaux qui a établi ce SAGE, ne peut donc que saluer cette mesure indispensable à la restauration du bon état écologique de nos cours d’eau.

Néanmoins, ce démantèlement peut se traduire par une dégradation importante de la qualité des eaux durant l’opération suite aux relargages de matières en suspension à l’aval des ouvrages. A cet égard, il est essentiel que les dispositions techniques prévues au dossier soient scrupuleusement appliquées, et si besoin est, au vu du déroulement des travaux, complétées par toute mesure indispensable à la protection du milieu à l’aval. (...)