
« Ce procès est politique » déclarait Ekaterina Samoutsevich lorsque la justice russe avait prononcé le maintien en détention des trois membres du groupe punk Pussy Riot, le 19 avril. Le tribunal Khamovnitcheski de Moscou semble lui donner raison. Il a annoncé lundi 23 juillet que le procès serait public.
L’audience prévue le 30 juillet sera ainsi ouverte à tous. Elle pourra également être suivie dans le monde entier car elle sera retransmise en direct sur Internet, a ajouté la porte-parole du tribunal.
Si la médiatisation de leur situation les protège d’une certaine façon1, il est à craindre cependant que cette médiatisation du procès donne lieu à une instrumentalisation par le pouvoir russe. Car les artistes-activistes russes de Pussy Riot sont dans le colimateur de gouvernement. Partie prenante du mouvement de jeunes anti-Poutine, elles avaient proféré leur prière iconoclaste, Holy Shit, dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, y exhortant la Vierge à chasser de Russie le futur président.
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