
Pour préserver la biodiversité, il faut redécouvrir des modes d’agriculture ancestraux plus respectueux de l’environnement. C’est ce qu’affirme l’IPBES, organisme de l’ONU chargé de prévenir l’extinction des espèces
L’Organisation des Nations Unies a récemment formé sur le modèle du GIEC (Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), la « Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques » (IPBES), un groupe de cent quinze pays qui doit tenter de faire baisser le rythme de l’extinction des espèces dont la croissance est exponentielle (cent à mille fois plus rapide que le taux naturel d’extinction).
Durant des réunions en Turquie qui se terminent le 14 décembre, le groupe a découvert une stratégie dont il espère beaucoup, pour protéger la biodiversité : le retour aux systèmes traditionnels de l’agriculture et de la gestion des terres.
Zakri Abdul Hamid, président et fondateur de l’IPBES, a déclaré à l’agence Reuters, que « le savoir vernaculaire joue un rôle clé dans le ralentissement de la perte de biodiversité. »
L’ancienne pratique chinoise de l’élevage de poissons dans les rizières est un exemple de ce que le groupe espère ressusciter : ajouter des poissons à un paddy permet de gérer les insectes nuisibles sans l’utilisation de pesticides, fournit un engrais naturel pour les cultures, nourrit les oiseaux et autres animaux sauvages, et produit un approvisionnement durable en protéine pour les familles de riziculteurs. (...)