
Régler les problèmes de l’eau, c’est éloigner les risques de guerre. Notamment en passant par une collaboration (renouvelée) entre l’Iran et Israël.
Les médias sont rares à s’intéresser à la question, mais l’Iran fait face à une grande catastrophe, sauf si des mesures techniques sont immédiatement prises : la pénurie d’eau devient dramatique. L’Occident se polarise sur le programme nucléaire ou sur le maintien des sanctions économiques contre l’Iran mais élude le problème de l’eau, qui risque d’entraîner une agitation sociale en Iran avec pour conséquence une migration des populations. Pour camoufler la véritable rupture avec le gouvernement, les contestations sont pour l’instant étouffées dans les grandes villes.
Infrastructures insuffisantes (...)
En cause : l’absence d’investissements depuis plusieurs années dans les infrastructures des réseaux de distribution d’eau potable alors que la sécheresse sévit dans le pays et que plusieurs rivières iraniennes se sont asséchées.
La seule mesure prise par les autorités consiste à rationner l’eau dans la capitale de huit millions d’habitants, avec pour conséquence les nombreuses protestations qui se sont élevées contre les coupures d’eau. Le conseiller militaire de Khamenei, Rahim Safavi, a précisé que « des projets étaient en préparation pour échanger avec le Tadjikistan de l’eau contre le pétrole. Les crises de l’eau et de l’énergie sont étroitement liées avec la sécurité nationale et la défense ». Mais il s’agit de mesures temporaires purement externes au pays. Le directeur de l’administration chargée de la gestion de l’eau potable et des eaux usées de la ville de Téhéran a prévenu, le 14 août, que les réserves d’eaux disponibles dans les barrages pouvaient seulement satisfaire les besoins des habitants de la capitale pendant un mois. Cinq barrages de la province de Khorasan sont totalement à sec, privant d’eau beaucoup de villes. Pour les mollahs, le problème de l’eau est devenu une question de sécurité d’État.