
Le premier concours de la création originale de légumes est lancé. Alors que 80 % des variétés de légumes cultivées il y a cinquante ans ont disparu, ce prix est un moyen de résister à l’uniformisation et la standardisation de l’agriculture industrielle, et de contribuer à la biodiversité pour la terre et nos assiettes. Créateurs, à vos semis !
(...) Il s’agit du premier prix de la création originale de légumes. Pour y participer, vous devez proposer des légumes originaux, bios et savoureux. Ce concours européen sera récompensé par deux beaux prix : 5 000 euros pour les maraîchers professionnels et 3 000 euros pour les jardiniers amateurs. Vous avez jusqu’au 15 juin pour vous inscrire via ce formulaire. Alors, jardiniers et maraîchers… à vos planteuses, à vos bineuses. Car sachez-le, en matière de légumes, créer, c’est lutter !
Du « Do It Yoursef » pour les semences
C’est la Fondation pour une Terre humaine, établie depuis 2001, qui est à l’origine de ce prix. Et si l’idée a germé, c’est que la Fondation constate que la création de légumes est plus répandue aux États-Unis que sur le vieux continent. Avec ce prix, elle espère découvrir des passionnés de toute l’Europe. Mais au fait… comment s’y prend-on pour créer des légumes ? (...)
Ce modèle local pourrait répondre à la faim dans le monde, selon Ananda Guillet, directeur technique de Kokopelli : « On voit bien que le système d’entonnoir dans lequel l’industrie a plongé la biodiversité en allant toujours vers l’uniformisation et la standardisation de l’agriculture ne fonctionne pas du tout. Il y a 33 000 personnes qui meurent de faim tous les jours et ce ne sont sûrement pas les OGM ou les hybrides qui vont sauver ces gens-là ».
Une nécessité pour l’agriculture biologique
Si la Fondation pour une Terre humaine porte une attention particulière à la conservation de légumes, c’est que l’appauvrissement des variétés est une réalité. D’après le Réseau Semences Paysannes, 80 % des légumes cultivés, il y a cinquante ans, ont disparu. « Nous pensons qu’il faut reprendre ce que l’on a abandonné aux industriels qui ne créent que pour des marchés de masse », confie Jean-Louis Gueydon.
La perte est considérable pour la biodiversité et pour l’avenir de l’agriculture comme l’avait déjà expliqué Reporterre. (...)
Maintenant, c’est à vous de jouer. Et si vous suivez nos conseils, vous serez, espérons-le, présent pour les résultats du concours à Paris, en décembre prochain. Dans le cas contraire, ce n’est pas grave. Vous aurez contribué à la biodiversité pour la terre et nos assiettes… et c’est le principal.