
Samedi 1er octobre, entre 3.000 et 5.000 personnes ont manifesté jusqu’au pied de la centrale nucléaire de Flamanville. Elles s’opposent à la construction du réacteur EPR, et plus largement à une industrie considérée comme « un fiasco industriel ».
Siouville-Hague (Manche), reportage
Le rendez-vous aura duré tout le week-end dans la commune de Siouville-Hague, coincée entre l’usine de retraitement de la Hague au nord, et la centrale nucléaire de Flamanville au sud. Samedi 1 octobre, une grand marche a relié la petite ville et la centrale où se trouve le réacteur EPR (European pressurized water reactor) qui n’en finit pas d’être en travaux. 5.000 personnes, venues de toute la France, y ont participé selon les organisateurs, 3.000 selon la préfecture. Une certitude, le cortège n’en finissait pas de serpenter le flanc des collines jusqu’au pied de la falaise, qui cache, au détour d’un virage, la centrale. Étrange effet de contraste dans ce paysage de jolie carte postale de la côte ouest du Cotentin. (...)
ssus sur les bougonnements, et le cortège est reparti de plus belle avec ses combinaisons jaunes. De nombreuses associations, allant du réseau Sortir du nucléaire à la Confédération paysanne, en passant par les partis politiques, dont trois candidats à la primaire EELV (Cécile Duflot, Yannick Jadot et Michèle Rivasi), étaient présents. Le cortège a terminé sa route au pied de la centrale tenue sous bonne garde policière. Une centaine de personnes a voulu aller un peu plus loin, au plus près du site d’EDF et des forces de l’ordre, sans que cela ne déclenche de heurts. (...)
Si la mobilisation a eu lieu début octobre, c’est parce que les enjeux des mois à venir ne sont pas anodins. Évidemment, il y a le contexte de l’élection présidentielle, mais aussi l’échéance d’avril 2017, date à laquelle, l’EPR de Flamanville est censé être achevé. Un délai qu’il semble difficile de respecter dans la mesure où la construction de ce réacteur dernière génération lancée en 2008, accuse des retards successifs. Sa mise en service était prévue en 2012, mais des anomalies sur la qualité de sa cuve l’ont entre autres retardée, tandis que son coût est passé de 3 à 10,5 milliards d’euros. (...)