
Vingt-cinq ans après la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant, il n’est peut-être pas inutile de rappeler l’importance de ces principes, à travers dix droits essentiels défendus par notre association :
— le droit d’avoir un nom et une nationalité ;
— le droit d’être nourri, logé et de grandir dans de bonnes conditions ;
— le droit d’être soigné et de bénéficier de soins et de traitements adaptés à son âge ;
— le droit à une protection et à une prise en charge adaptée pour les enfants handicapés ;
— le droit à l’éducation ;
— le droit de jouer, de rire, de rêver ;
— le droit à la culture ;
— le droit d’être protégé de la violence et de l’exploitation ;
— le droit d’être secouru et d’avoir accès à une protection, notamment pour les enfants réfugiés ;
— le droit d’accéder à l’information, d’exprimer son avis et d’être entendu.
Certes, les droits sont proclamés, mais qu’en est-il de leur mise en œuvre ? Le chemin est encore long à parcourir. En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté ; 30 000 sont sans domicile ; 9 000 habitent des bidonvilles ; et 140 000 quittent l’école chaque année (1). Dans le monde, en Syrie et ailleurs, des millions de jeunes fuient la guerre au péril de leur vie, souffrent de malnutrition ou de manque de soins.
Le Secours populaire français (SPF) le constate dans ses actions quotidiennes en France : 44 % des personnes qu’il aide sont des enfants. (...)
En 2015, année du 70e anniversaire du Secours populaire français, les bénévoles ont mis les bouchées doubles. Ils ont conçu et installé dix-sept villages Copain du monde, qui ont permis à des enfants venant de près de soixante-dix pays (dont le Népal, Haïti, l’Ukraine, la Syrie, la Palestine, le Vietnam et Israël) de vivre ensemble. Le 19 août, un grand rassemblement sur le Champ-de-Mars, à Paris, a réuni 70 000 petits « oubliés des vacances » de France, mais aussi près de 1 000 enfants venus de l’étranger qui sont, eux, des « oubliés de la vie ».
Mon appel s’adresse donc à toutes les bonnes volontés, à tous les gens de cœur : il faut faire vivre partout les droits de l’enfant à travers le mouvement Copain du monde, en France et par-delà les frontières, afin que les enfants apprennent à vivre ensemble pour construire les solidarités du XXIe siècle.