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Confédération Paysanne
Plantes mutées : la Confédération paysanne révèle les dangers de ces OGM masqués
Article mis en ligne le 10 avril 2013

Une soixantaine de personnes ont investi cet après-midi un site de distribution du groupe la Dauphinoise, à Estrablin en Isère. Les forces de l’ordre ceinturaient le site, et seule une délégation composée de 7-8 personnes a pu être reçue par le vice-président et le directeur du site.

La délégation a pu inspecter le hangar de stockage et aucune semence n’a été trouvée, étant déjà distribuées aux producteurs. Les deux responsables ont néanmoins reconnu que 40% des surfaces de tournesol étaient semées avec des variétés mutées, tolérantes aux herbicides. Le colza n’est pas encore concerné dans la région, mais la porte n’est pas fermée, s’il y a une demande.

Ces nouveaux OGM concernent des variétés de tournesol et colza, issues de mutagénèse forcée et destinées à être tolérantes aux herbicides, mais exclues de la règlementation européenne concernant leur commercialisation et leur traçabilité. Les principales firmes semencières profitent de ce vide règlementaire pour les commercialiser, multipliant d’année en année les surfaces cultivées en Rhône-Alpes, au détriment des principaux concernés : les paysans.

Suite à deux années de refus de rencontre de la part des dirigeants du Groupe Dauphinoise envers la Confédération paysanne Rhône-Alpes, cette dernière ne peut que se satisfaire de l’ouverture au dialogue que cette action a suscité. Il a été exigé aux deux responsables de lever dès maintenant le voile sur ce mensonge et d’être transparents sur ces variétés vis-à-vis des coopérateurs, des acheteurs et des producteurs de semences. Ils ont été également interpellés sur la mise en marché des ces variétés pour l’alimentation animale, particulièrement en Rhône-Alpes, où de nombreux signes de qualité (AOC*, Bio, IGP*) refusent les OGM.

Un appel a également été lancé aux pouvoirs publics régionaux, pour qu’ils s’expliquent face à leur contradiction manifeste entre leurs recommandations de mise en culture de ces variétés pour prétendument lutter contre l’ambroisie et les risques environnementaux que cela entraîne.