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Pétition en soutien à Amélie Quéguiner, championne d’équitation, victime de violences sexuelles
Article mis en ligne le 22 avril 2021

Je m’appelle Sophie Normand. J’enseigne l’équitation depuis 1976 et depuis 1980 je suis engagée et élue aux instances régionales (Poney-Club de France ensuite DNEP puis FFE).

Aujourd’hui, je demande à la Fédération Française d’Equitation, 3ème fédération sportive de France, de retirer sa plainte en diffamation déposée contre Amélie Quéguiner. Je demande à Roxana Maracineanu, ministre des Sports, tutelle de la fédération d’exiger le retrait de cette plainte.

En février dernier, Amélie Quéguiner, directrice d’un Centre Équestre, plusieurs fois Championne de France de Hunter, témoignait sur Facebook puis dans l’Obs des violences pédocriminelles subies dans son enfance de la part de son coach, devenu son beau-père, et de deux autres encadrants dans l’équitation.
Elle dénonçait également à cette occasion l’inaction de la FFE et, en particulier, de son président Serge Lecomte, face à l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dans le milieu sportif.

Aujourd’hui la Fédération Française d’Équitation engage une procédure judiciaire contre Amélie Quéguiner. Cette plainte est indigne. Elle s’inscrit dans une stratégie de banalisation des violences et de culpabilisation des victimes.

(...) Denis Baupin, Pierre Joxe ou encore Eric Brion, tous ces hommes mis en cause pour des faits de violences sexuelles ont porté plainte contre les journalistes qui avaient révélé les faits contre les victimes. Et ont perdu.

Ces procédures judiciaires sont coûteuses tant sur le plan financier que sur le plan humain. Elles peuvent durer des années et sont épuisantes pour les victimes. Dans ces cas cités plus haut comme dans le cas de la Fédération Française d’Équitation aujourd’hui ces procédures ont pour seul but de refermer la chape de plomb.

Je ne connais pas Amélie Quéguiner mais je l’ai contactée quand j’ai su que la FFE l’avait assignée en justice. Je suis affligée à l’idée même qu’une fédération sportive puisse poursuivre une victime et suis persuadée que c’est le plus sûr moyen d’empêcher d’autres victimes d’oser parler. Les licencié(e)s doivent pouvoir se désolidariser des instances dirigeantes de leur fédération sur cette plainte inconvenante. C’est pourquoi je lance cette pétition de soutien à Amélie Quéguiner. (...)

Plusieurs femmes ont publié une tribune dans l’Obs pour demander à la Fédération Française d’Équitation de retirer sa plainte